C'était un soir de grand froid et d'orage violent. Une brise amère soufflait sur la Nouvelle-Zélande. Les éclairs frappaient, encore et encore, zébrant le ciel aussi noir que les profonds abysses des ténèbres. Le Tonnerre grondait, la pluie martelait fortement les fenêtres opaques de la chambre. Le vent soufflait si fort, qu'un instant on aurait pu croire à la présence d'un Géant au-dessus de nos têtes, soufflant malheur et abomination sur la ville.  Et aux tourbillons du vent, les flocons commencèrent à se mélanger. Et à travers ce brouillard d'argent, les objets ne se distinguaient plus, perdant de leurs formes, de leurs nettetés. Puis la neige se mélangea à la grêle. Et le blizzard se fit encore plus puissant, encore plus sauvage, brutal. La neige, flocon par flocon recouvrait le sol, suivant la trace des gouttes de pluie qui se mélangeaient à la boue. C'était un soir des plus terribles, annonçant des temps sombres. Mais un soir, qui pourtant accueillis l'arrivé de deux nouveau-nés. Une fille, un garçon.
 
Sian Léandre Wertheimer, est née dans la meute d'Uranus quelques minutes avant son frère jumeau, Tyler Leith Wertheimer. Au sein d'une meute, qu'au jour d'aujourd'hui, elle haït de tout son cœur mort et aussi froid que la glace, de toute son âme noircit et brisé par son passé tortueux et chaotique. Et pourtant, qui ne rêverait pas d'être la fille d'un puissant Alpha à l'aura de dominance exacerbée craint et respecté de beaucoup ? Peu de monde, ne souhaiterais pas une telle chose. Après tout, être la fille d'un tel mâle vous donnait de grande possibilité : Pouvoir, respect, avenir tout tracé, puissance. Et, elle, elle avait hérité de cette position, que beaucoup lui enviait. Mais pourtant, Sian n'était pas comme les autres et ne souhaitait à personne d'être à sa place, pas même à ses ennemies. Car sous la face cachée du couple Alpha, heureux d'accueillir deux enfants, la vérité était tout autre. Ils l'étaient, en partie. Sa mère l'était. Mais son père lui, n'était heureux que de la naissance de son fils et haïssait la venue au monde de sa fille, que la prophétesse de la meute avait prédit comme latente et soumise, la veille de sa naissance. Une terrible tragédie pour le mâle Alpha qui n'aimait ni les femmes, ni les soumises, ni les latents. Une terrible déception pour cet homme à qui tout devait réussir et appartenir.
 
A cette époque, ses parents étaient l'exact opposé l'un de l'autre. Le premier, un Alpha à la réputation de Tyran, d'homme brutal, misogyne et aux tendances arrogantes. L'autre, une louve à l'aura soumise et écoutant son compagnon comme s'il s'agissait d'un dieu, au caractère doux et chaleureux, mais au tempérament effacé et discret. Et Tamsin, sa mère ne faisait jamais rien pour se défendre contre les paroles ingrates de son compagnon, qui malgré le lien les unissant, celui indestructible des âmes-sœurs, semblait plus enclin à dévaloriser sa compagne, plutôt qu'à la protéger, comme son devoir l'imposait pourtant. Et la petite fille grandit et vécut en voyant sa mère rabaissée plus bas que terre, sans aucun droit de parole, d'acte, ou de pensée. Elle vécut sous le joug de la cruauté et de la puissance de son paternel, qui ne voyait en elle qu'une gamine inutile pour son ascendance, pour prendre sa suite. Sa suite à la tête d'une meute aussi pourrit de l'intérieur qu'un cadavre en décomposition.
 
Rien, autour d'elle n'était agréable. Seule la loi du plus fort régnait sur le territoire des Uranus, tandis que de nombreux combats illégaux où des métamorphes étaient obligés de se combattre, berçaient son enfance des plus sombres. La mort, le sang, la douleur, la puanteur cadavérique étaient les seules choses qu'elle voyait en permanence, où qu'elle aille sur le territoire de la meute.
Au début, Sian qui savait où se trouvait les nombreuses cages renfermant les métamorphes destinés aux combats, jusqu'à ce qu'ils deviennent fous et incontrôlables, se faufilait jusqu'à là-bas et dans un calme presque religieux, elle s'installait près d'eux et leurs racontait des anecdotes, des histoires pour leur offrir un peu de compagnie, un peu de douceur dans ce monde de brute.  A cette époque, elle aurait aimé pouvoir les aider, les faire sortir d'ici et leur donner autre chose que le visage d'une fillette tentant de rendre leurs derniers moments sur cette Terre plus appréciables. Malheureusement, elle ne pouvait rien leur offrir de mieux comme derniers souvenirs avant leurs mors. Bien trop jeune pour pouvoir faire autre chose que s'asseoir là et parler, parler et encore parler à ces thérianthropes aux destins déjà tracés. Et eux, ne lui en tenaient pas rigueur, sachant pertinemment qu'une enfant, aussi insignifiante qu'eux pour son père, ne pouvait changer la donne. Alors ils l'écoutaient et répondaient, lui offrant en retour un peu de chaleur dans cette vie de ténèbres.

 
Une vie de ténèbres, qu'elle n'avait jamais demandé. Mais elle était née femelle, latente et soi-disant soumise. Et c'est ce qui joua en sa défaveur auprès de son géniteur, qui préférait de loin son frère jumeau, pour le simple fait qu'il soit né mâle et dominant. Et pour lui, à part des alliances lors d'une union forcée, elle ne lui apporterait rien de plus et c'est ce qui était prévu pour son avenir. Dès sa plus tendre enfance. Elle devait être uni au fils d'un Alpha aussi arrogant et dénudé d'amour propre que son géniteur. Dès son enfance, alors qu'il était de cinq ans son aîné, il lui promit de faire d'elle une louve si soumise, qu'elle ne pourrait plus vivre indépendamment. Il lui promit de la briser.


« Je trouve le pouvoir grisant. Et quel pouvoir est plus grand que celui de posséder une femme qui ne veut pas de moi. Une femme dont je briserais la volonté, jusqu'à ce qu'elle ne soit plus cette personne fougueuse et indépendante ? Mais une compagne entièrement soumise, brisée, qui se plierait à mes quatre volontés ? »

 
Voilà les paroles qu'il proférait à une enfant de huit ans. Des paroles proférées par un adolescent de treize ans possédant déjà l'âme aussi noire que celle d'un monstre.
 
Et une nouvelle fois, la prophétesse de la meute eut une vision, la cataloguant de latente. Huit ans après la première vision. Une chose qui signifiait que jamais elle ne pourrait se transformer en louve. Que sa louve serait à jamais prisonnière. Une chose qui pour les métamorphes, et surtout son père était considéré comme une tare, une aberration, une faiblesse. C'est ce qui poussa encore plus son père à faire d'elle son souffre-douleur, malgré les protestations de Tyler, qui tentait de la protéger contre la haine de son géniteur. Car sa mère ne la défendant pas, bien trop soumise pour cela, son jumeau s'était mis en devoir de tenter de jouer ce rôle, qui n'était pourtant pas le sien. Mais pour Jeremeyah, leur père, elle n'était qu'un fardeau. Une louve qui ne méritait pas d'être sa fille par son handicap et le fait, qu'elle soit tout simplement une femelle. Alors, il lui faisait ressentir, de toutes les manières possibles. Et la latence dont elle était victime ne pouvait être surmontée, octroyant encore plus de dégoût à son père envers elle. Du moins, jusqu'à ce jour, personne n'avait réussi à la surmonter. Et pourtant... Sian y parvint. Un miracle qui fit rapidement le tour des Métamorphes, redonnant espoirs à ceux, qui comme elle, ne pourrait jamais laisser leurs animaux prendre forme.

 
Alors qu'elle était en voiture, avec son père, ils eurent un accident, son père bien trop occupé à être aussi désagréable et foncièrement méchant avec elle qu'à son accoutumée. C'est pourquoi, le choc fut si soudain pour eux. Si violent. Les flammes entourèrent l'habitacle confiné de la voiture, tandis que des éclats de voix lui parvenaient de l'extérieur. Et à en croire ce qu'il disait, rien n'avait était accidentel. Mais prémédité par ces hommes qui semblaient, d'après les propos tenus, des extrémistes. Elle les sentit approcher de la voiture en feu, alors qu'elle étouffait, suffoquait. Elle se débattait, donnait des coups contre le métal brûlant, et alors qu'elle voyait ses dernières secondes sur terre arriver, son animal se réveilla. Elle la sentit, dans tout son être, emplissant son esprit de sa douce chaleur, de sa douce présence. Un réveil qui pourtant ne devait arriver que quelques années plus tard, avec sa puberté. Un animal qui pourtant avait été prédit comme latent. Et la latence qu'on lui avait prédit, ne sembla poser aucun problème à ce moment précis, alors que sa louve, à l'intérieure d'elle, paniquée et voulant sauver Sian, tentait d'émerger. Un combat s'engagea alors dans le corps si frêle de l'enfant, qui finit par capituler. Ce fut alors une jeune louve qui s'extirpa de la voiture calcinée, à la fourrure d'un blanc si pur que le soleil se reflétait dessus comme sur un diamant, renvoyant de magnifiques reflets argentés. Une louve semblant faite de glace.
 
Et la louve s'enfut, laissant son père là, sans se retourner une seule fois, sans tenter de le sauver. Laissant les flammes monter jusqu'au ciel. Sian n'était plus, seul l'animal dominait. La première à réussir à surmonter sa latence. Mais également, une métamorphe ayant vu son loup émerger bien trop tôt. Un problème résolu, remplacé par un autre, qui lui porterait bien des préjudices dans le futur. Mais ça, elle ne pouvait le savoir. Et elle ne le serait que des années plus tard.
 
Et plusieurs années passèrent ainsi, durant lesquels, Sian avait totalement fait place à sa louve, ne laissant plus sa partie humaine émerger. Ainsi, elle était libre. Seule, mais libre. Il n'y avait plus de coups qui pleuvaient sur elle, plus d'insultes, plus rien. Seulement le calme, la nature et ses instincts animal dictant sa conduite et ses pas. Mais à quatorze ans, sa famille parvint à la retrouver. Devenu sauvage depuis le temps, elle refusa de prendre forme humaine et de les suivre, grognant, renâclant, montrant les crocs et les griffes. Surtout, lorsque son père qu'elle croyait mort dans cet accident, apparut devant ses yeux. Elle entra dans une sauvagerie folle, sans pour autant l'attaquer. Il était là, en vie et semblant toujours aussi horripilant que par le passé, malgré les paroles qu'il proférait. Des paroles qui sonnaient étrangement fausses aux oreilles de Sian, toujours présente au fin fond de l'esprit de la bête. Ce fut alors son frère, dont elle n'avait pas oublié l'amour qu'il lui portait, qui réussit à la convaincre de laisser Sian revenir, et de rentrer avec eux. Elle l'écouta, pour lui. Car un jumeau était comme une deuxième partie de soi-même. Et que durant tout ce temps, une seule chose lui avait manqué. Sa présence. Car sans lui, elle n'était pas entière.

 
Mais elle savait que c'était une erreur. Une grave erreur d'avoir fait cela pour son frère. Elle avait laissé son amour pour lui, prendre les devants sur sa propre sécurité, car son père devint encore plus violent. Mais elle l'avait vu venir. Elle savait que ses paroles n'étaient que mensonges pour récupérer l'adolescente et l'unir à celui à qui il l'avait promise par le passé. Et beaucoup d'autre mâles de la meute prirent exemple sur lui, bousculant et frappant la jeune adolescente, qui à cette époque cachait bien son jeu. Elle avait été prédite latente, elle l'avait brisé. Elle avait été prédite soumise, mais elle ne l'avait jamais été, même enfant. Elle l'avait seulement caché, cachant son aura de dominante, derrière des airs de louve soumise. C'est ce qui rebuta alors l'homme qui devait s'unir à elle, lui qui croyait pourtant que la fille d'un Alpha serait une dominante. Et elle continua de le cacher, jusqu'au jour, où deux années plus tard, tout bascula à nouveau.
 
La goutte de trop. Le viol, par plusieurs mâles de la meute. Une chose pourtant aberrante pour les métamorphes qui ne juraient que par l'imprégnation ou le lien d'âme sœur. Et qui pourtant se montraient protecteurs envers les femmes. Mais après tout, cette meute était loin de compter des métamorphes normaux dans ses rangs. Comme si, cette meute ne regroupait que les pires scélérats de leurs espèces. A ce moment-là, sa louve surgit à nouveau, entrant dans une totale frénésie. Sauvage, brutale, cruelle. Attirée par le sang, la douleur, le défis, l'odeur de la mort. Elle tua les trois hommes et sur un coup de tête, défia son père, l'Alpha de la meute.
 
Et hormis quelques rares jeunes au sein de la meute, qui voyaient depuis leurs enfances la pourriture dont était composé le clan, son défi attira rire et moquerie. Elle, une femelle, voulait défier l'Alpha d'une meute, alors que seuls les mâles avaient le droit de défier les autres Alphas pour prendre leurs places. Et qu'en plus de cela, elle n'était qu'une soumise. Pourtant, il accepta lorsqu'elle laissa alors libre court à son aura de dominante, la dévoilant pour la première fois de sa vie. Montrant que depuis des années, elle n'avait rien eut de soumise, qu'elle avait seulement tout caché et refoulé. Une aura étouffante, vibrante de puissance qui chamboula son père qui jamais n'aurait cru qu'une ancienne louve latente, et qu'il pensait pourtant soumise, pouvait être si dangereuse pour lui. Elle envahit son espace personnel, le poussant dans ses retranchements. Son aura était bien plus dominante que la sienne. Elle qui était pourtant une simple femelle. Mais pour garder fière allure, il accepta de combattre l'adolescente et ce ne fut plus qu'un amas de fourrures, de sang, d'hurlements, de griffes et de crocs qui s'en suivirent. Sa louve, grande et élancée, pour une femelle, n'en restait pas moins bien plus petite que l'imposant mâle qu'était son père. Mais pourtant, contre toute attentes, elle gagna. Oui, elle gagna, laissant son père presque mort à ses pattes.

 
Mais, elle fut trahie, encore une fois, par son père et son oncle. Au lieu de lui laisser la place qui lui revenait de droit après avoir gagné ce combat, ils la bannirent. D'autres jeunes loups, décidèrent pourtant de la suivre, abandonnant leurs familles, ne supportant pas que les membres de la meute tolèrent ce genre d'injustice, bafouant les règles ancestrales des métamorphes en bannissant la gagnante qui aurait dû devenir leur leadeuse. Mais surtout, trouvant le moment opportun pour enfin quitter cette meute qui n'était qu'hontes et sévices. Les combats illégaux, la brutalité, l'immoralité, et tout le reste, ils ne le supportaient plus. Son frère et sa mère, qui se rebella pour la première fois contre son compagnon, firent parties de ceux qui la suivirent, mais sa génitrice, rompant son lien avec son père, devint une bête sauvage, sans plus aucunes once d'humanité. Normalement, elle aurait du mourir, emportée par le lien brisé, mais ce lien ne s'étant jamais réellement mit en place, la mort ne l'avait pas touché. Seul la perte d'humanité avait touché son cœur et son âme, tuant l'âme humaine mais laissant l'âme lupine, qui était devenu aussi bestiale qu'une bête sauvage, forçant sa propre fille à la tuer lorsque elle attaqua son propre fils. Une nouvelle blessure s'ajoutant à celle qui marquaient déjà le cœur pratiquement mort de Sian. Son cœur qui mourra complètement ce jour-là alors que le sang de sa mère coulait sur ses mains.

 
La petite meute qu'ils baptisèrent Jupiter, tenta alors de se trouver un territoire, pendant de nombreuses semaines, et plus les jours passaient, plus la louve qu'était Sian changeait. L'adolescente de seize ans, laissa place à une Alpha indomptable, agressive, rigide, froide. Mais qui pourtant, était une véritable chef pour les siens. Elle gagna un territoire en combattant une autre meute, celle de l'homme qu'elle devait épouser. Un nouveau défil, un nouvel Alpha battu. Et certains membres de cet autre clan, désormais dissout décidèrent de se joindre à elle. Sa propre meute devint alors crainte et respectée, une meute qui à l'époque n'était pratiquement constituée que par des adolescents aussi redoutables que des loups adultes. Elle se forgea une réputation, une mauvaise réputation. Celle de la femme aux tendances psychopathes, qu'il ne valait mieux pas énerver, croiser ou même fréquenter. Elle était à la fois respectée, redoutée et admirée. Et cela ne changea pas avec le temps. Non, cela s'intensifia même. Sa réputation grandissait, celle de la meute Jupiter également. Les ennemies au début bien trop nombreux en pensant pouvoir vaincre une adolescente et une femelle, se faisaient rares, trop peu enclin à voir leurs vies disparaitre aussi subitement en s'en prenant aux Jupiters. A ses loups aussi sauvages que redoutables, à ses loups dirigés par une Alpha victime de frénésie la plus folle, la plus dure, la plus totale. A ce jour, elle reste invaincue. Après tout, elle n'éprouvait aucun sentiment, aucune compassion pour ceux qui s'en prenaient à elle, les tuant même avec plaisirs. C'est d'ailleurs ce qu'il se passa avec l'un des membres de sa meute, qui jugeant qu'une femelle ne pouvait régner seule, tenta de la revendiquer de force, la marquant, s'autoproclamant mâle Alpha des Jupiter. Lui sortant, le même discours que ce mâle à qui elle avait était promise dans son enfance. Un loup, qui subitement, disparut du jour au lendemain, la laissant seule chef de ce qu'elle avait gagné, obtenu par son sang et sa douleur. Jamais, non, ô grand jamais, elle ne laisserait quiconque la soumettre. Surtout pas un mâle à l'égo surdimensionnée qui ne rêvait que d'une chose, soumettre une femelle Alpha.

 
Aujourd'hui, quatorze ans plus tard, Sian est toujours aussi crainte, respectée et admirée à la fois. Rare, sont ceux qui décident de s'en prendre à elle ou à ses loups. Rare sont même ceux qui veulent l'approcher. Excepté leurs ennemies de toujours, Les Uranus, toujours sous le joug de son père. D'ailleurs, depuis la création de la meute, peu de loups les ont rejoints, trop craintif de se faire arracher la gorge par la louve en frénésie. Pourtant, malgré le peu de membre que compte la meute, elle n'en reste pas moins redoutable, comptant en ses rangs des combattants or pairs et pratiquement tous dénudés de sentiments ou de simple compassion. Des loups qui sont pourtant sa famille. Après tout, pourquoi venir frôler la mort auprès d'une femelle à la dominance exacerbée et invaincu, aux manières psychopathes, au cœur aussi froid que la glace, à l'orgueil démesuré, et à la frigidité sans limites ?

 
Même son âme-sœur fuirait sûrement devant cette femelle qui s'était déjà bien trop perdu dans la noirceur de son passé. Une chose qu'elle risque justement de ne jamais découvrir. Car comme tous les métamorphes émergeant avant la puberté, elle est victime d'une chose : une métamorphe prématurée dans un esprit jeune entraine des dégénérescences cognitives. Des maux de têtes violents, des pertes de mémoires... Au début, la jeune femme n'en souffrait que très rarement, mais plus le temps passe, et plus ces symptômes s'installent insidieusement. Elle sait que si elle ne tente pas de trouver quelqu'un susceptible de la guérir rapidement, cela pourrait l'entrainer sur une amnésie totale et la faire devenir aussi inapte qu'un légume. Mais sa fierté et son passé l'empêche de se rabaisser à demander de l'aide, trouvant cela comme une faiblesse. C'est pourquoi, elle garde cela secret, enfoui au fond d'elle, continuant sa vie, comme si de rien n'était.