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Konon Laodice

ft Rami Malek
Dominant
30 ans
Celibataire
Heterosexuel

N’est il pas race plus misérable que celle des hommes ?

Pourtant je me souviens des cols fleuris et des vals boisés, dont les odeurs de cèdres montaient aux collines les jours d’été…. en ce temps la, plus belles que toutes les fleurs dévalant les sentiers était ma mère aux longs cils noirs qui me suivait du regard chaque fois que je partait dans mes champs avec la rare jeunesse de notre peuple infertile.
C’était un temps lointain ou mes souvenirs sont flous, comme un rêve dans un voile de brume qui parfois la nuit vient caresser mes songes, car malheureusement, se rappellent bien plus a la mémoire les événements dramatiques que les tendres affections, et les odeurs de fleur deviennent des effluves de cendre, les caresses, le contact froid d’une lame sous une gorge blanche et le soleil aussi sombre que la lune.

Oui je me souviens bien mieux des soldats et leurs instruments de guerre qui juste un soir par ennui avaient traversé le fleuve pour s’abreuver de distractions barbares. Et des maisons ils avaient brûlé les fondations, des sourires de mères et de pères tranché la chair si pure, et le sang de ma famille à été versé sur une terre vierge de chaos. Nous vivions au cœur de conflits, en Syrie, et j’ai pu quitter le pays grâce à ma mère, seule survivante de ce chaos et ces horreurs. Nous avons fui le plus loin possible, en Wellington. Une terre d’accueil seulement atteignable grâce aux anciennes relations de ma mère.

Nous sommes restés seuls après ce massacre et je me souvient à la lisière des bois la sensation de ma mère tenant ma petite main bien trop fort. Elle m’a dit alors, que c’était une histoire bien classique, un scénario banal dans ce nouveau monde où les hommes sont suprêmes, toutes choses différentes de leur espèce ou croyance, vouée à être éradiquée.

Nous avons fui dans ce nouveau pays , allant de misère en misère, de bas quartiers à fosses communes, apprenant juste assez à dépouiller les riches bourses pour me débrouiller seul lorsque ma mère fut emportée par la fièvre et la maladie. Personne ne l’a aidée alors, et j’ai vu dans le regard des autre le mépris pour cette femme qui se décomposait dans les ruelles. . A cela même la charité de ne put rien faire et j’enterrais moi-même cette belle femme aux longs sourcils noirs qui m’avait tant aimée.

Quelque part, on dit qu’aucun parent ne devrait avoir à enterrer son enfant, mais je ne me suis jamais senti aussi solitaire que le jour où je l’ai perdue.

Les humains… et leur détestable appétit de pouvoir, qui construisent sans cesse en arrachant et brûlant tout obstacle à leur faim, si méprisants lorsqu'ils posent le regard sur moi.
J’aurais du quitter le cimetière, puis la ville, mais ce soir là le monde décida qu’il y aurait un revers à la cruauté humaine. Il y eut une attaque, un conflit entre métamorphes et extrémistes, et je revois encore dans les ruelles, les visages émaciés, les hommes bêtes magnifiques .

‘’ ils ont un flair de chien, filent comme l’ éclair et tuent comme le vent ‘’


C’est ce qu’on disait des Neptune , êtres sages et forts qui avaient permis la création d’une meute si soudée , et j’avais trente ans lorsque pour la première fois je les voyais dans les rues , fauchant la menace et délogeant les riches enflures qui avaient fait de ma race ce que nous étions maintenant.

Debout face à moi, l'alpha s’était arrêté, tenant fermement entre ses mains les vestiges d’un rouge versé , et comme il me sembla puissant ainsi couvert de sang et violent dans son apparence, captivé que j’étais par la pleine lune au dessus de nous qui illuminait sa forme.
Il m’a tendu une poignée , et j’ai voulu la prendre, pourtant ma main me sembla noire soudainement, noire et acérée lorsque je tentait d’effleurer ses doigts.
Et pour la première fois je vit dans son regard immense mon propre reflet.

Je suis un loup , un loup , quelle ironie, et j’aurais pu ne jamais le réaliser si l’alpha n’avait pas posé sur ma forme un ordre qui apaise mes instincts et me dresse à sa volonté, en ce jour de mort ou j’ai laissé mon ancienne vie, l’alpha ma recruté et fait de moi un plus mortel instrument.
je l’ai suivi, envoûté par le lien qu’il avait tissé pour plier le monstre en moi à ses ordres.

Je n’avais pas conscience de ce que j’étais jusque là. Un fugitif métamorphe, rien de plus.
Il m’a fait prendre conscience de ce que je suis , il me l’a dit, me l’a appris, m’a éduqué dans ma pire nature.

Comment n’avais je pas pu me souvenir… de ce jour où les soldats ont attaqué le village ? Ils n’étaient pas venus semer la mort et le chaos.
je m’était transformé et avait réduit le village tout entier en cendre, déchirant les chairs et broyant les os, brûlant dans la rage du monstre loup en moi jusqu’à la dernière parcelle de vie dans ces demeures qui étaient pourtant ma famille. Et seule ma mère… seule ma mère à été épargnée. Même le monstre en moi s’y était refusé.
Elle ne m’a pas abandonné, jusqu’au dernier instant… et je comprends mieux touts ces souvenirs, ou elle me ramenait des bois profonds, ou elle me lavait de mes propres massacres.

L’on m’emporta parmi les Neptune , et m’apprit à devenir l’un deux.

Biographie

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