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Sadie Isaksen

ft Victoria Pedretti
Dominante Prophetesse
27 ans
Celibataire
Orientation sexuelle inconnue

«  Once upon a time there were three little pigs... »

 

Perdus au cœur d'un endroit où la neige ne fond jamais, délivrant une suite de forêts et d'étendues marines où oiseaux en tout genre et charognards viennent se dévoiler sans crainte de l'Homme. Cadre paisible, trop certainement pour certains d'entre vous mais qui abritaient un petit village, de ceux s'appuyant sur l'autarcie et des voyages vers les plus grandes villes pour survivre. Sans intérêt pour beaucoup, un cadre parfait pour ceux en ayant assez de courir.

 

La famille Isaksen étaient de ceux-là, une famille bien contente de cette paix ; thanatopracteurs, père comme mère, il s'agissait d'individus discrets, agréables malgré une certaine réserve, de ceux dont on n'entend parfois résonner le nom sans forcément mettre de visage.

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Pas trois mais quatre petits cochons : Sadie, Duncan, Elise et Sörenn. Une pétoire d'enfants dans un cadre hivernal, presque gravé dans leurs gênes. Soudés, légèrement à l'écart même de part une étrange volonté de leurs parents, le quadrio Isaksen n'étaient pas à plaindre, éduqués par leur mère, libre de jouer et d'explorer un monde couvert d'un manteau de glace un après-midi, d'apprendre sur l'anatomie et la conservation des corps un autre. Un monde bien particulier mais bien huilée pour ces individus ne réclamant que cela.

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Mais comme tous les contes, il y a toujours une péripétie. Un problème aux dents pointues venant à souffler cette dite paix. Car voilà que certains du village disent avoir aperçu des bêtes filant dans la nuit, observant les faibles et les maladroits dans l'attente d'un coup fatal. Des monstres à en croire les plus âgés, des bêtes que le pêché et le manque de travail auront appelé.

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Des métamorphes, de ces individus ayant choisi la forêt au fur et à mesure des générations plutôt qu'une vie de sédentaires, à arpenter la même parcelle de terre, sans but, sans liberté. Des individus bénis disent certains, des monstres ayant fait un pacte avec le diable pour d'autres, plus encore tant ils semblent s'approcher de plus en plus chaque nuit. L'idée même de bêtes arpentant les rues froides de ce lieu « autrefois » paisible semblent renverser les esprits, donner naissance à des débats, des brimades dès lors que l'on suspecte son voisin. Une situation un peu trop clichée, répétée même et dont personne ne semblait avoir appris. Pas suffisamment pour empêcher le pire : un crime animé par la peur, les ragots. Le sang appelle le sang, plus encore lorsque les murmures alimentent les on-dit et voilà que naissent ces premières disparitions en réaction à ce meurtre, une escalade de violence qui ne feront que créer des groupes, encore et encore dans un conflit sans fin. Ou presque. L'important n'est pas d'être juste mais d'avoir une cause à laquelle rallier des gens, un ennemi commun.

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“Then I will huff and I will puff and I will blow your house down !”

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Des flammes doucement s'élèvent, une mer de rouge au sein d'une immensité immaculée venant à engloutir les rues et les bâtiments sous le crépitement et les cris. Un village qui semble voué à s'éteindre mais pas sans obtenir justice, sans un dernier acte de folie : les torches s'élèvent, cherchent un coupable qui n'aura son mot à dire.

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Ou plus précisément les. Car il ne s'agira pas d'un prénom déchirant le silence relatif de cet endroit, mais un nom de famille qui aura su créer une panique généralisée au sein de ce village d'ordinaire paisible, laissant ces hommes et ces femmes revenir à ces instincts qu'ils déclaraient chasser. Plus d'Hommes, juste des bêtes marchant sur leurs propres terres et dévastant tout sur leur passage afin d'atteindre ces coupables désignés.

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Cela peut sembler étrange à tel point le temps s'étire, dure une éternité sous le stress, lorsqu'un poids s'écrase sur nos épaules et perdue dans la neige, à tirer ces cadets tout autant effrayés, elle aurait aimé se dépêcher, presser un peu plus ces derniers membres de sa famille près de cette voiture ; elle aurait aimé les presser, oui. Peut être que Sadie Isaksen aurait pu faire quelque chose, empêcher ces fumées d'annoncer une nouvelle sinistre.

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Le souffle court, cette sensation déchirante dans le creux du ventre, rien ne semble arrêter la course de la plus âgée afin d'atteindre cette maison familiale. Ironiquement, une partie d'elle espérait discerner des cris de rage, des discours sans sens, preuves même d'un acte encore à faire mais..

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Plus rien, si ce n'est des flammes fières, des formes qu'elle se haïssait à reconnaître parfois au détour d'un bijou ou d'un vêtement pas tout à fait consumé. De tout un village ne restait plus rien : plus de famille, de maison, d'accroche tout simplement ; si ce n'est cette photo teintée de cendres. Un dernier rappel de ce qui aura été laissé, perdu même. Fugitive d'un crime qui n'aura pas été commis et dont il faudra pourtant endossé le poids. Fuir les autorités, fuir son ancienne vie sans se retourner.

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​Le choix se portera sur un pays où les métamorphes sont monnaie courante, assez pour n'être qu'un détail aux yeux de la foule. Ainsi, peut être certainement trouverez-vous au coin d'une rue, caché des yeux des inattentifs, un cabinet funéraire. Aider au deuil quand on n'avait pas eu la chance de réaliser le nôtre n'était après tout qu'une autre manière d'avancer, une chose ironique tant les corps ne semblent manquer dans cette ville étrange.

Biographie

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