Né de l’union de deux métamorphes au sein de la meute Uranus, on pourrait croire que sa vie a été similaire à celle des jeunes loups de son âge au sein de la meute entre crainte de représailles et peur de plus fort et dominant que soit et pourtant la réalité a été tout autre pour Aaden dès sa plus tendre enfance.

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En tant que dominant qui se respecte au sein de la meute Uranus, son père prenait plaisir à faire souffrir sa femme, une louve soumise et à la constitution assez faible. Lui reprochant d’être la raison pour laquelle il n’a jamais pu faire ses preuves dans la meute ou bien encore d’être celle qui a l’a enchaîné à une famille et un fils incapable, pour lui c’était une évidence, c’était de sa faute s’il n’avait jamais trouvé son âme soeur. Tout était bon à blâmer sur sa femme et son incapable de fils. Dans la meute c’était la loi du plus fort, et pour ce loup éduquer sa femme et son enfant lui revenait de droit. Un raté qui prenait plaisir à humilier et frapper sa propre famille à défaut de ne pas être capable de grimper dans la hiérarchie et d’être un dominant faible et frustré.

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Aaden endurait, il endura tout cela toute son enfance, bien que soumis et incapable de battre son père dans son regard il brûlait constamment cette flamme pleine de détermination. A défaut de ne pas arriver à la cheville d’un dominant lorsqu’il s’agit de combat physique, toutes ces années de maltraitance forgèrent en lui un mental et ténacité d’acier. Malheureusement, ce traitement laissa sa trace en lui, ainsi que dans son rapport à la meute. Souvent remis à sa place par plus fort que lui ou encore par des jeunes de son âge, il grandit en lui une grande méfiance envers ses pairs. Toujours aux aguets, à l’écoute, il se méfiait et n’acceptait aucune main tendue. Il se forgea cette fierté qui l’empêchait de demander ou d’accepter de l’aide, il ne voulait pas être perçu comme étant un loup faible, un soumis.

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Lorsqu’il atteignit la majorité, il quitta le lycée, sans diplôme malgré cet avenir radieux que ses professeurs aimaient projeter en lui. Il commença à travailler, des petits boulots sans contrat, en intérim ou simplement rendre service à des commerçants en échange de nourriture ou autres produits qui lui permettaient de survivre seul, il passait de moins en moins de temps chez lui comme s’il avait deviné le sort qui l’attendait.

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L’inévitable finit par arriver, il fut mis à la porte de cet endroit, le seul qu’il pouvait appeler sa maison. Il y a peu de temps, quelques mois à peine, Aaden s’est retrouvé à la rue. Depuis, cette routine de la misère s’est installée dans sa vie, il enchaîne les petits boulots, et lorsque la fatigue se fait trop grande il laisse le loup reprendre le dessus, le territoire de la meute est vaste, le loup peut se réfugier dans une tanière abandonnée, à l’abri. Parfois les bâtiments abandonnés constituent une bonne alternative aussi, surtout lorsqu’il est sous sa forme humaine, démuni de ses poils et à la merci des intempéries.

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Personne ne lui a tendu la main. Il s’est toujours méfié des autres. Il aurait dû partir, changer de meute ou partir à la découverte de nouveaux horizons.

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Seulement, en tant que loup, en tant que métamorphe, il ne peut abandonner sa partie lupine dont il est extrêmement proche, il ne peut pas se priver de sa meute et du contact avec ses pairs, car comme tout autre métamorphe il en a besoin bien qu’il soit minime. Et rejoindre une autre meute, il préfère ne pas y penser, qui sait, il serait perçu comme un traître et mis à mort par son Alpha, l’un de ses bêtas ou lieutenants.

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​Un soumis tenace et au regard déterminé malgré tous ces passages à tabac dont il est victime, un langage des plus fleuri, il risque de ne pas faire long feu dans une meute où il n’a jamais été aimé et n’a jamais appris ni l’amour ni le respect.