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Bryluen Caeneghem

ft Merisiel Irum
Guerisseuse emotionnelle Dominante
25 ans
Celibataire
Pansexuelle

Loin, très loin, au fin fond des massifs montagneux de la Sibérie, situé entre les frontières du Kazakhstan et de la Mongolie, là où très peu d’hommes osent s’aventurer, effrayé par la nature et ces reliefs des plus mortels, vivait un village très ancien, ou plutôt, une grande tribu qui subsistait à l’aide ses cultures et de son élevage. Plusieurs familles vivaient au sein de cette tribu, et chacune voyait son statut dépendre de la hiérarchie qui y régnait depuis des centaines d’années.
C’était au sein de cette tribu qu’était née Bryluen Caeneghem, une petite fille fougueuse qui causait bien des soucis à ses compatriotes tant elle était… différente, rêveuse et curieuse.

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Bry était né un soir d’été, ses petits cris avaient réveillé l’ensemble de son village qui n’avait alors pu que fêter son arrivée au sein des leurs, doublés de rites ancestraux, puis d’un grand repas sauvage. La mère de la petite était très fière, après tout, elle venait de donner naissance à la future princesse de la tribu, bien qu’elle ne se doutât pas un seul instant que cet enfant serait un nid à soucis bien plus tard. Non, à ce moment-ci, alors qu’elle la serrait dans ses bras, écoutant ses braillements de jeune nourrisson découvrant pour la première l’air frais et pur des plaines mongoliennes, elle voyait en elle leur nouveau salut, et leur nouvelle raison de vivre.

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En grandissant, la petite fille, dont la chevelure fut toute aussi rousse et flamboyante que celle des autres habitants du village, montra une si grande vivacité que ses parents devaient bien souvent s’excuser auprès des autres habitants tant elle était turbulente. Il fallait dire que Bryluen ne tenait absolument pas en place, et lorsque l’on osait lever le regard de son petit corps frêle et délicat ne serait-ce qu’une seconde, elle trouvait bien vite le moyen de disparaître et aller de son plein grès en aventure.

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Mais, il y avait quelque chose de bien spécial, au sein de cette tribu, et si elle avait choisi de vivre dans un endroit si reculé, loin des étrangers et du monde moderne, c’était parce qu’elle détenait un secret tout particulier : Il s’agissait d’une meute complète de métamorphe panthère des neiges et ce depuis des générations. Et si les membres de cet attroupement préféraient rester à l’écart des Humains, ce n’était pas le cas de la petite Bryluen qui dès l’âge de la connaissance nourrissait une grande curiosité pour cette espèce que sa famille traitait de monstres sanguinaires et meurtriers, au grand dam de ses parents qui ne voulaient que protéger leur meute. Car oui, elle était la fille du couple Alpha de la tribu, et seraient plus tard à leur tête lorsqu’elle se serait choisie un compagnon.

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L’enfance de la jeune demoiselle fut pleine de rire, de fourberies qui avaient le don de mettre ses parents dans l’embarras et de rêves où elle se voyait découvrir le monde, sans savoir que ce serait le monde qui plus tard viendrait les découvrir et par sa faute.

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Lorsqu’elle eut atteint l’âge de seize ans, Bryluen était devenue une belle jeune femme. Ses grands yeux tricolores, d’un vert profond cerclé d’or et de brun, brillaient toujours de curiosité. Mais, elle avait également pris du caractère, ce dernier était aussi enflammé que sa longue chevelure au soleil, et aussi fougueux que la jeune panthère qu’elle était devenue, toujours à parcourir les montagnes et les pleines pour explorer l’étendue de ses limites. Si petite elle était ingérable, l’adolescence et ses premières métamorphoses l’avaient rendue bien plus intenable encore, et, hélas pour sa tribu, elle ne tenait jamais en place. Cependant, il fallait le dire, jamais encore ils n’avaient vu quelqu’un être autant en symbiose avec son animal intérieur, et aux yeux du chaman du village, c’était comme si la bête et l’être bipède ne faisaient plus qu’un et partageait une même âme.

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Lorsque Bryluen apprit qu’elle était désormais en âge de se trouver un compagnon et que ses parents allaient commencer à lui choisir un mâle parmi les plus forts et dominants de la meute pour siéger à ses côtés, la rouquine n’avait pu qu’entrer davantage dans sa phase rebelle. Combien de fois s’était-elle disputé avec ses parents pour crier qu’elle voulait partir à l’aventure et non devenir un ventre pour la prochaine génération ? Beaucoup trop. Et, un soir ou tout était allé trop loin, elle s’était enfuie loin, très loin dans les montagnes, sans se soucier que si tout basculerait, ce serait à cause de cela.

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La princesse avait passé des jours et des nuits loin de son village, le goût de la liberté l’empêchait de se sentir coupable, l’empêchait de retourner chez elle. Et pourtant, elle avait fini par le faire, après une dizaine de jour d’errance. Il fallait dire qu’elle était une excellente chasseuse, et comparé au tonnerre de feu qu’était l’humaine, la bête était l’apogée même de la discrétion, mais s’il y avait bien quelque chose qu’elles partageaient en commun, c’était cette soif d’aventure et cette fourberie innée qui était leur.

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Bryluen ne s’était pourtant pas doutée un seul instant que des hommes expérimentés l’avait suivi et pris en chasse, et, dans son ignorance la plus totale, elle avait mené ces humains jusqu’à son village, jusqu’à sa meute. Et ce fut une nuit de carnage, dont elle fut la seule rescapée. Ses amis et sa famille s’étaient sacrifiés pour qu’elle puisse fuir, loin, très loin, si loin que jamais plus elle ne pourrait revenir. La peine et la culpabilité furent ses seules amies pendant très longtemps, des jours, des semaines, des mois et des années pendant lesquelles elle erra sans but.

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Ce fut à l’âge de dix-huit ans que la princesse s’était décidée à reprendre sa vie en main. Sa rencontre hasardeuse avec d’autres métamorphes comme elle, mais de différents animaux, comme elle, la poussèrent à goûter à nouveau à la vie, à retrouver cette étincelle qui les faisait vibrer elle et sa bête. Il en avait fallu du temps, et beaucoup de travail, mais Bryluen avait fini par apprendre à ses dépens que tous les hommes n’étaient pas mauvais, comme tous n’étaient pas bons, et cela valait aussi pour ses semblables.

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La demoiselle s’était installée en Italie au cours de sa dix-neuvième année de vie, une expérience qui fut à la fois difficile et enrichissante, puisqu’elle ne savait lire, ni écrire, et elle parlait une langue que personne ne comprenait. Mais elle était têtue, et elle apprit bien vite, se passionnant par le langage, si bien qu’elle put très rapidement maîtriser l’italien et l’anglais. La rousse avait aussi appris qu’il fallait travailler pour gagner sa vie, et sa persévérance lui avait permis de découvrir, s’adapter, et s’enjailler sur bien des choses, et elle ne fut plus ignorante, pour bien des choses, non sans oublier le jeu de la séduction, d’autant plus quand on lui apprit qu’elle était capable d’influencer les émotions, émotions auxquelles elle-même était bien trop ouverte, un don rare chez une bête rare.
Mais si l’humaine elle, s’adaptait à sa nouvelle vie citadine, la bête en elle s’étiolait de cette perte de liberté, de cette perte de sauvagerie. Et elles vécurent en conflit un long moment durant et qui fut une période difficile pour la princesse, une épreuve difficile en plus, qu’elle pensait ne jamais pouvoir surmonter.

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La paix entre les deux parties d’une même âme ne revint que lorsqu’enfin la bête se fit entendre. Ce fut à ce moment-ci que la princesse, devenue une véritable femme du haut de ses vingt-deux années s’étaient décidé à quitter l’Italie pour rejoindre le comté de Wellington, situé en Nouvelle-Zélande. On lui avait parlé de cette mixité particulière entre nature et modernité, et c’était le traité de paix que Bry avait rêvé de trouver pour retrouver cette symbiose avec sa bête. Ce fut là-bas qu’elle rejoignit pour la première fois depuis bien longtemps une meute, sa meute. Le clan Brasier. Elle s’était installée avec eux, et bien qu’il lui eût fallu un long temps d’adaptation, elle savait que c’était ici sa véritable place.

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Âgée de vingt-cinq ans maintenant, Bryluen est devenue une femme forte et sûre d’elle, un tempérament de feu faisant écho à sa crinière de flamme, joueuse et séductrice, autant attentionnée qu’explosive. La princesse maîtrise son don, et, elle n’hésite pas à l’utiliser même lorsque cela n’est pas vraiment nécessaire, ce qui lui vaut souvent les remontrances de ses Alphas. Pourtant, c’est une guerrière aguerrie, fidèle et qui donnerait sa vie pour sauver les siens. Fière, belle et rebelle, elle a appris a accepté son passé et vit ses erreurs comme une expérience. Et si elle est parfois casse-pied ou agaçante, elle n’en reste pas moins attachante, parfois plus tendre. Quant à sa bête ? Elle a enfin trouvé la paix, la soif de liberté et le monde sauvage qu’elle adorait.

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Mais, même le soleil finissait par se coucher, n’est-ce pas ?

Biographie

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