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Ariel Ondine

ft Chloe Moretz
Soumise
21 ans
Celibataire
Orientation sexuelle inconnue

Je vais vous raconter ici mon histoire, bien connue, dira t’on, mais toujours si…. Romancée et romanesque pour la rendre plus agréable aux oreilles humaines. Ah les poètes , et leurs envies de fantaisie , qui prennent les plus vilains comptes pour en faire de jolies choses, mais croyez moi… la vérité est bien moins sublime que les tirades de fin ou ‘’ ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfant ‘’ est un des plus beaux mensonges auxquels vous voulez croire.

Alors voici mon récit, sans pétales de fleurs et musiques d’ivresse, le récit d’une femme qui pouvait voler , ou d’une harpie échouée.

La harpie vivait dans le ciel auprès de son père, le roi des nuages , de sa grand-mère et de ses cinq sœurs. Lorsqu’une d’entre elles atteignait l’âge de dix sept ans, elle était autorisée à partir en ville pour contempler le monde extérieur.

Lorsque la harpie atteignit enfin cet âge, son père le roi, la mit en garde tout de même.

‘’ Ma fille sois prudente, car en ville existent les hommes, des monstres qui ne veulent que te souiller . Ne t’approche jamais de l’un d’eux, car il te blesser à, ne leur donne jamais ton cœur, car tu est toute à moi. Ils te feront du mal . ‘’

Mais, naïve et inconsciente, elle se rendit dans les petits bars de Wellington, et y rencontra un beau jeune homme de son âge, un peau prince charmant, comme dans les histoires d’enfant .

-Un beau prince ?! Ah quelle belle métaphore, car le prince en réalité était bel et bien un de ces êtres sordides que mon père me mit en garde de ne pas approcher, pourtant, à la dérobée, je me souviens avoir regardé cet homme se déshabiller, et la vision de ce grand corps nu me mit en émoi.

Il était beau mon prince, j’aimais ses longs cheveux de craie et la noirceur sous ses yeux. Mon père de toute façon, a toujours été bien trop dramatique. Que pouvais je craindre à reluquer le beau fessier s’un garçon dans la fleur de l’âge ?

Mais, reprenons-

Une tempête se déclencha, et la harpie vint à sauver cet étranger de voyou désirant se venger d’un larcin ou deux commis par le prince.
Pourtant, alors que leurs cœurs commencèrent à s’eprendre, son père, le roi des cieux revint, et l’arracha à son doux amant.

Ce fut une autre jeune femme qui vint à aider l’homme au réveil de son inconscience, brune et différente, le prince crut que ce fut elle qui l’a sauva et non notre héroïne.

‘’ Il est un extrémiste mon enfant. Un homme mauvais et méchant. Il tue ceux qui comme toi peuvent devenir un oiseau et fendre librement le ciel. ‘’

Triste de ce sort, et perdue dans ses propres tourments tourments, vint une longue période de tristesse et de déperdition. La harpie ne voulait plus voler, et si pour retrouver son prince il fallait se sacrifier… alors elle le ferait.


Résolue à séduire le prince, la jeune fille alla trouver une de ses sœurs , une aînée manipulatrice à l’âme aussi noire que ses grands yeux vitreux. Qui en secret jalousait notre jeune héroïne d’être si belle et si gracieuse, contrairement à elle qui avait hérité d'un physique moins flatteur.

Celle-ci lui remit un philtre qui etoufferait en elle sa partie animale et la rendrait latente, car l’homme aimé étant extrémiste, elle aspire à devenir humaine pour lui plaire. Mensonge que sa sœur émets… car le filtre n’est qu’un essai raté.

Pour prix de ce service, la soeur exigea de la harpie sa voix magnifique et elle lui coupa la langue. « Si tu échouais à te faire aimer de cet homme, alors tu auras tout perdu . »
Se moqua bien l’aînée, qui les mains pleines de sang avait volé la voix de sa cadette par désir de lui nuire avant tout.

La petite jeune fille s’en alla alors jusqu’à la ville, et là, assise sur la grève, après lui avoir donné rendez vous s’injecta le sérum . Elle ressentit une terrible douleur comme si la lame d’une épée la traversait et s’évanouit.

À son réveil, le prince se tenait devant elle, il la prit par la main et la conduisit jusque chez lui. À chaque pas, comme sa sœur l’en avait prévenue, il lui semblait marcher sur des couteaux aiguisés, et que son âme n’était plus tout à fait complète.

L’homme , jour après jour, s’attacha à la petite harpie, qui semblait persuadée d’être bel et bien devenue latente , mais il ne pouvait oublier la jeune fille qui, croyait-il, l’avait sauvé .

-En vérité voilà ce qu’il en fut, aveuglée par l’amour que je portais naïvement à l’extrémiste , celui-ci m’avait simplement trouvée toute jolie que je fut, et il trouva juste de m’emmener avec lui dans une de ces petites maisons que je n’avais jamais connues, pour avoir vécu toute mon enfance dans la demeure familiale.

Émerveillée je découvrait toutes ces choses que les miens ne possédaient pas, et je crois bien oui… qu’il m’aima un peu, seul chose vraie je le sais de tout ce récit, car jamais l’extrémiste ne posa la main sur moi sans mon accord, bien qu’il vint très vite, et je lui donnais ma virginité avec mon amour. Ça aussi, en tant que métamorphe , je n’aurais pas eu le loisir d’en profiter, et je ne compte même plus toutes les parties de jambe en l’air que j’ai pu m’envoyer, d’autant plus que ce garçon fut un fort bon amant, difficilement fatigable. Et il m’aima même sans ma voix.-

Un jour, le prince fut contraint de choisir une princesse.

- Je découvrais en vérité qu’il y en avait eu une autre dans sa vie, celle qui l’avait trouvé après moi sur la plage, et que celle-ci se trouva fort mécontente de nous découvrir nus dans son lit. Même si la femme était une sacré garce je devais bien reconnaître qu’à cet instant, la voir dans une telle colère me fait encore frissonner d’effroi, et bien sûr, elle lui dit alors qu’il faudrait choisir entre moi et elle.

-Franchement, j’étais tellement plus mignonne que cette vieille chose acariâtre, et puis moi… je l’aimais vraiment ! –

Il déclara à la petite harpie qu’il préférerait l’épouser mais qu’il se devait d’aller rencontrer sa promise. Là, il se rappela que sa préférée fut celle qui l’avait sauvé , bien malgré le fait que ce fut absolument faux.

Et l’amour à ce souvenir revint comme un feu, les unissant l’un et l’autre pour écarter la petite harpie .

Sur le chemin du retour, alors que l'extremiste s’enivrait de l’amour de celle qu’il avait choisie , la petite harpie en proie au plus grand désespoir contemplait la nuit. Elle guettait à l’orient la lueur rose de l’aube qui signifierait sa mort, car le suicide semblait être à présent une solution.
Muette, solitaire. Sa sœur avait eu raison, elle aura tout perdu.

Soudain, elle aperçut son aînée à la surface des cieux , qui vint près d’elle reprendre forme humaine pour la tromper une fois encore. « Si tu frappais au cœur ton prince avec ce couteau, lui dit-elle , tu redeviendrais une métamorphe et pourrais vivre avec nous, père te pardonnerai ta fuite. »

Mais elle ne put se résoudre à tuer le prince : elle se jeta du haut d’une falaise et devint un courant de vent frais.

- Belle fin n’est ce pas ? Sauf qu’en vérité le dénouement est tout autre. J’ai bel et bien pris le couteau de ma sœur , pour un dernier soir venir supplier de touchers et de baisers l’extrémiste de s’unir à moi avant mon départ, de me faire l’amour une dernière fois. Alors qu’il s’agitait entre mes reins je lui plantais la lame dans le cœur pour me venger de ce qu’il avait osé me faire subir.

Sans un bruit j’ai regardé son corps se vider de sang, abandonnant l’arme du crime sans aucun regret pour courir jusqu’à la falaise et me transformer à nouveau .

Bien moins joli n’est ce pas ? Car sont venues les autres sœurs de la harpie, car est venu son père, qui lui avoua la manipulation de son aînée, les manipulations dont j’ai été victime. Idiote. Jeune. Naïve.

Alors… ne vous fiez pas aux belles légendes des poètes , car la petite harpie n’est toujours pas morte, et à rejoint la meute céleste après avoir pris conscience de la trahison de cette sœur qui l’aura bafouée .-

Je n’ai plus de famille, mais une meute. Et du vent glacé dans les veines.

Biographie

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