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Alicia Amell

ft Daria Milky
Soumise
23 ans
Celibataire
Orientation sexuelle inconnue

Je ne me souviens pas être devenue une métamorphe , je pense l’avoir toujours été. Mais les hommes ne peuvent naître capables de se transformer en bêtes alors… où sont passés mes souvenirs de cette transformation que j'ai du endurer ?
Si les souvenirs sont flous à mon esprit c’est que je commence déjà à atteindre un âge honnête , mais il me semble bien que je suis née comme simple fille de n'importe qui , qui bien vitre trouva qu'il était plus simple de fabriquer de faux filtres d’amour et de vendre des médicaments de virilité pour se faire de l'argent que de se couvrir les mains de boue ou travailler durement comme le font tous ces gens. Je suis un genre d’escroc, mais tant qu’il y a des gens pour acheter ces choses là, à quoi bon se priver ?
Même sans maquillage pour cacher mes défauts j’étais une très belle femme, qui déjà attirait les regards et accueillait entre ses cuisses toute forme de curiosité que j’entretenais, idiote que j’étais à l’époque de manquer de discrétion et de pudeur, car si les femmes sont respectées au sein de la meute , celles qui comme moi abusent de la vie sont vues comme des souillons aux yeux de ces jalouses et stupides qui craignent tout ce qu’elles ne peuvent comprendre, et elles m’ont pointée bien vite du doigt, me traitant d’idiote, de catin.
Mais n’a t-on jamais vu catin plus séduisante ? Moi qui avais un si joli visage, tant d’innocence dans le regard et pensais attiser la compassion et la pitié, je découvrais qu’en vérité… C’est la jalousie que les femmes déversèrent sur moi, profitant des accusations diffamatoires de certains pour m’éloigner de leurs fils qui le soir venaient gémir entre mes draps.
On me parodiait, me grondait dessus au sein même de la meute , et une fois que ces honteuses calomnies ne suffirent plus on décida que me punir serait nettement plus… simple.
Des métamorphes qui chassent des métamorphes , comme c’est amusant, je me souviens parfaitement de leurs visages à ces hommes de foi comme ils disaient, qui vinrent cercler mes bras de liens, pour m’empêcher de me transformer et venir déchirer leurs visages, exploser leurs organes, et c’est nue dans la boue que l'on m’attachait pour servir de spectacle à tout ces dégénérés qui trouvèrent que me regarder ainsi serait une distraction du dimanche des plus agréables.

Je me souviens du feu, et de l’odeur de ma propre chair qui commençait à fondre, toutes ces femmes et ces maris jaloux, on se serait cru au Moyen-Âge, vraiment. je me souviens de l’horreur d’entendre ma voix se rompre dans un hurlement , c’est autre chose pourtant qui vint. Je me libérai et me vengeai de leur cruauté. J’ai quitté cette meute pour en joindre une autre plus tard , sans rien laisser derrière moi .

Brûlée et sanguinolente je me redressais sur deux jambes noires aux ossements rongés, rampant comme une créature malade, un monstre quelconque dans les bois qui effacèrent mon existence dans toute la confusion de ce retournement de situation. Ma louve avait tué pour me protéger, mais mon corps ne serait jamais plus aussi beau qu’auparavant.

Comme un ouvrage de fils complexes je soignais pour mon corps comme un nouveau carcan de chair, je tentais de retrouver ma beauté passée, en vain .
Les femmes sont bien au fait de cela, elles corrigent leurs défauts avec un peu de maquillage , se rendent belles, irrésistibles, et je n’eus aucun scrupule à en faire de même pour couvrir mes chairs brûlées et me donner une beauté fine, délicate.

Je repris mon activité au sein de ma nouvelle meute, vendais des œuvres de charlatan. Et les idiots viennent dans mon antre pour se fournir en sérums, en plantes et en drogues, ils achètent et me paient bien mieux qu’aucun autre métier honnête ne saurait me payer.

Et parfois passe au hasard de mon temps et d'un petit groupe d’humains égarés qui dans leur idée de me chercher… finissent souvent… par brûler sur un feu vif.

Biographie

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